mercredi 27 février 2008

Summer 68



Pourtant le pouvoir me fait horreur.
Par soucis de s’écarter des modèles convenus , il faudrait s’inventer une autre famille, une autre histoire, dans des divagations délicieusement inquiétantes et des temporalités multiples, s’embobiner des univers parallèles, s’immerger dans un milieu aqueux, la vision troublées par les remous et s’échafauder des emboîtements vertigineux!
Il faudrait explorer des situations choquantes, regarder sous les jupes des filles ou à la serrure du vestiaire des garçons, transgressions banales, à l’aube de la frustration, de la sublimation, de l’amour, du sexe et du suicide.
Il faudrait atteindre au rituel et essayer de changer d’harmonies gustatives, chaque jour, pour consommer de nouvelles aventures, de celles qui ne se maintiennent pas au carrefour du trivial, là où les idées de bienséance convergent pour se rassurer dans des miroirs connus.
Des aventures qui permettraient de rester sur la crête de l’existence avec des convictions inédites malgré le risque d’abîmes.
Que veut dire exister?
Est-ce explorer jusqu’à la folie?
Est-ce esquisser des sourires devant les rencontres, les étonnements et les détours?
Vivre la vérité du sentir, du ressentir?
Mais où cela se passe-t-il?
Ni dans l’avenir, ni dans le passé, ni dans la réalité, ni dans mon imaginaire, uniquement dans un espace de jeu espéré.
Quand je serai un jeune homme je ferais cette expérience, brusquement comme un réel direct, confrontée à la rugosité de la matière à façonner qui jusqu’à présent s’esquive des trajectoires clefs de ma vie.
Embrassements tendres où chaque frémissement, chaque levée de geste seraient une note, un accord, une sonorité qui viendrait desceller et déceler la sourde résonance, la parfaite raisonnance...
Je me frayerais un chemin, en instaurant mes propres jaillissements, pour ne pas simplement faire partie du monde, mais y être présente!


« On ne peux exister qu’à l’avant de soi, sinon on est dans l’habitude et être habitué à soi c’est être mort. »

Jusqu'où ira le "devoir d'informer" ?


Les 20 ans du JT de Jean-Pierre Pernaut en direct sur TF1
envoyé par acrimed
Ah, le journalisme, ce sacerdoce au service inlassable de l'information, de la démocratie et de la transparence, au risque de la vie, au risque de la liberté...

Droite de guerre

mardi 26 février 2008

Maïeutique

Dialogue entre Pamela et Anastase – Première partie

Pamela – Je ne suis pas une fille facile
Anastase – Si tu l’es, sale pute
Pamela – Tu ne respectes pas la femme !
Anastase – Balivernes ! Fariboles ! Fictions de gougniaffière frigide !
Pamela – Attends, respecte la frigidité ! Ma frigidité, c’est ma différence, je suis comme ça. De toutes façons, qui es-tu pour critiquer ? La frigidité ça ne se critique pas ; ça s’hérite et ça se respecte.
Anastase – Ma grande Pamela, sache que dans l’énoncé de ma phrase précédente, je n’ai nullement nié que ta frigidité soit effective et avérée ; aussi lorsque tu me précises que « tu es comme ça », tu ne fais pas avancer la discussion d’un iota : penses-y ! Mais ce petit travers rhétorique n’est que bien insignifiant à côté de l’énormité que charrient tes derniers propos. Si l’on suit ton discours, ce qui existe échappe à la critique du seul fait de son existence. La belle affaire ! Je suppose qu’à ce train là tu n’objecteras rien à ce que je te fasse savoir ma haine de la frigidité ?
Pamela – Non, là c’est pas pareil. La haine, c’est quelque chose de grave, de malsain. Et puis n’oublie pas que ta liberté s’arrête là où commence celle d’autrui !
Anastase – En d’autres termes, ta liberté de vivre s’arrête là où commence ma liberté de te tuer ? Foutaises ! Ce charabia libéral de bisounours ne sert qu’à cacher une moraline conservatrice, que dis-je, réactionnaire, kantienne, pro-sociétale, citoyenniste, tout ce à quoi doit se soustraire l’homme de bonne volonté.
Pamela – Mais ça ne change rien à la question centrale, qui est de dire que ce qui importe dans le sexe, c’est le consentement !
Anastase – Palabres ! Divagations ! Sornettes ! Si tu n’étais pas frigide tu admettrais que la seule chose qui compte dans ce que vous autres nommez « l’acte sexuel », c’est le plaisir que l’on y prend. Si tu t’accouples par surprise avec un inconnu et que tu ressens du plaisir, tu passeras un bien meilleur moment que pendant les trois quarts d’heure quotidiens que tu passes à voir ton barbu te limer l’entre-jambe.
Pamela – Par surprise ? Il n’y a pas de surprise, ce que ce mot cache, ce dont il est le nom, c’est le viol et rien d’autre. Toi tu es un homme donc tu ne peux pas comprendre, mais une femme a besoin d’être prête psychologiquement si elle veut coucher.
Anastase – Pamela, doulce Pamela, tu insultes céans notre grande amie La Femme ! Si tu savais le nombre de tes semblables parmi mes connaissances qui aiment la perte de contrôle, l’imprévisibilité, la violence, oui, la sauvagerie lorsqu’elles copulent et en retirent un plaisir décuplé, cela t’aiderait sans doute à mettre en perspective tes réflexions neuneu de conasse frigide.
Pamela – Mais tu sais, je pense que ces femmes sont malheureuses, elles ne peuvent être que malheureuses, parce qu’elles cherchent à plaire aux hommes et se fondent dans leurs standards. Par là-même, elles renoncent à cette nécessaire part de féminité qui est en elles et qui est leur seule once d’humanité. Elles deviennent dès lors des aliens. J’affirme que ces êtres sont nuisibles, au nom de la démocratie.
Anastase – Belle condamnation de la démocratie que celle que tu viens de nous faire, Pam ! Mais tu omets un détail de taille : nombre des femmes dont je te parle sont d’obédience strictement saphique !
Pamela – Tu veux parler de ces salopes de gouinasses gonflées de stéroïdes, assoiffées de pouvoir et d’oisiveté, qui reprennent les standards masculins pour justifier leurs fantasmes les plus exécrables ?
Anastase – D’elles-mêmes.
Pamela – Alors je me passerai de commenter !
Anastase – Tu déclares donc forfait ?
Pamela – Mieux, sale petit con, je me barre ! Les discussions avec toi ne mènent à rien, tu es complètement dénué de bon sens, c’est à se demander quel âge tu as !
Anastase – Ah non ! Assez ! C’est est trop !

Anastase poursuit Pamela, la met à terre d’un coup de pied dans le creux du genou, la tire par les cheveux sur plusieurs mètres, puis l’esnue, et la sodomise à même le sol, tout en écrasant à intervalles réguliers la tête de Pamela contre la froide surface de béton. Après deux heures de dur et altruiste labeur, Anastase sera parvenu à faire jouir Pamela.

Le règne de la pornophobie

En réponse à " Gang Bang, la pornographie, bagne sexuel industriel" :

Isabelle Sorente est une c**** ; vous aussi.

Difficile d’extraire de ce délirant paquet de fantasmes autre chose que des élucubrations vomitives, paranoïaques, puritaines, relevant d’une rhétorique totalitaire et d’un niveau intellectuel à peu près aussi élevé que Gouines Acharnées Volume XII (un must).

Cet article repose sur quelques témoignages de suédois (« des dizaines » ! Wahou ! Bravo ! Quel travail d’enquête !), dont la portée éminemment individuelle est généralisée et universalisée de façon tout à fait malhonnête et perverse.

Les actrices pornos sont donc d’anciennes violées, victimes d’incestes, kidnappées à la sortie de leur Hôpital Psychiatrique par des criminels de guerre Serbes qui les droguent et les charcutent sans capote (non sans goûter leur sang et leur merde). Bravo ! Ca sent le travail sociologique de qualité. Chaque spectateur étant un « psychopathe » (sic.), un complice de ce « moderne » holocauste.

L’actrice porno est une espèce de gourde intersidérale, incapable de renoncer à son propre viol, qui feint d’aimer « ça », tout en le détestant intérieurement ; d’après les extralucides qui ont recueilli les confessions de quelques égarées. Dans cet article, l’actrice porno paraît totalement irresponsable : c’est son auteure qui les « animalise » et personne d’autre. On a envie de rétorquer que, les quelques suédoises qui n’aiment pas se faire fister n’ont tout simplement qu’à devenir couturières. Y a énormément de gens qui sont au chômage et qui font autre chose que de la pornographie. Les pornostars ne viennent pas forcément du lumpen-prolétariat, de l’immigration ou des bas-fonds de Sodome et Gomorrhe. L’ancien commissaire le dit lui-même : « Ce ne sont pas les mêmes filles dans le porno et dans la prostitution. » Ajoutons que si elles ont été filmées par la super réalisatrice de « Shocking Truth », c’est qu’elles n’étaient pas réduites en esclavage au fin fond d’une cave, non. Alexa Wolf n’avait aucun intérêt, vis-à-vis de son discours de connasse puritaine, à interviewer les actrices heureuses de leur boulot, ou du moins, suffisamment intelligentes pour quitter une industrie qui les torturerait. On pourrait, pour toutes professions, tous milieux, trouver des « dizaines » de victimes témoignant d’une exploitation violente.

Les témoignages sont décontextualisés et les témoins « victimisés » par le seul regard de la réalisatrice. Exemple : « J’ai peur de devenir rien », dit une actrice porno. Moi aussi, j’ai peur de devenir rien. Personne n’a envie de devenir rien. Quelle pertinence ! Comme si cet état d’âme avait quoi que ce soit à voir avec sa condition d’actrice porno. Sorente a très manifestement biaisé pour valider son hypothèse de départ au mépris de l’objectivité, hypothèse selon laquelle le porno est un holocauste. Personne de logique et de rationnel ne peut prendre ça au sérieux.

Recueillir trois témoignages négatifs sur la pornographie est une sinistre blague. On connaît d’innombrables témoignages positifs, de Coralie Trinh Ti à Ovidie, en passant par des connaissances personnelles ou n’importe quelle starlette du milieu. Ce n’est pas pour autant que l’on conclura que le porno est quelque chose de magnifique, un idéal grandiose et serein où éclatent les jouissances et s’empoignent les libidos. La grosse connerie, en somme, c’est de généraliser à partir de cas très particuliers. Je suis actrice porno, j’ai mal à la chatte, donc le porno fait mal à la chatte. Brillant !

Le fait que ce soit dans le cadre d’une réflexion sur la liberté d’expression dans la pornographie montre que la réalisatrice avait un point de vue bien déterminé qui a conduit toute la progression de sa pseudo-enquête.

L’auteure de l’article revient trois fois sur l’idée que toute « l’horreur du porno » serait masquée par le montage, et que les scènes de saignement et de « viol » seraient coupées et occultées. Ah ah ! Rêve-t-elle d’un porno en plan séquence où la caméra tourne non-stop du début à la fin de la pénétration ? Elle, pourtant, ne s’est pas privé de monter et d’assembler des scènes fort disparates pour donner de la force à sa démonstration. En masquant, d’ailleurs, les cas où le porno est simplement joyeux et serein… Elle démonte elle-même sa propre manipulation, c’est fort !

Une effusion de sang ne démontre pas qu’il y a « torture », notons-le tout de même ! De même qu’avoir de la merde sur la capote…

« Femme-trou », dit-elle… Que de considération pour les actrices ! Nous aussi, on pourrait hurler à la « déshumanisation »… La géniale Isabelle Sorente nous dit : « Même si c’est dérangeant, il faut vous rappeler que ce sont des personnes humaines qui se cachent derrière les actrices porno ». On le savait, ma cocotte. C’est d’ailleurs le fait que les actrices soient humaines qui rend le porno attrayant : si c’étaient des poupées gonflables, elle peut être sûre que personne ne regarderait ces films. Ce sont d’ailleurs des actrices : A-C-T-R-I-C-E-S, c’est-à-dire qu’elles jouent un rôle, que leurs cris sont simulés, que parler de « viol » est donc de la manipulation pure et simple, et même de la diffamation.

Femme-trou, donc : qu’il est mesquin de réduire l’ouvrier à son outil de travail… Comme si l’artisan était un homme-main, l’intellectuel un homme-cerveau, etc. Cela dit, Sorente est une femme-c***e, et sa c***erie est manifestement son outil de travail. Bien sûr, certains films pornos utilisent effectivement la violence. Les pornos hardcore ou SM, par exemple. Or, rappellons à l’auteure qu’une actrice qui ne veut pas tourner dans un film SM dispose de la liberté de dire « non ». Ca brise sans doute ses préjugés sur les femmes, mais il y en a qui aiment recevoir des bleus et en jouir. Le sado-masochisme est un désir très fréquent et tout à fait légitime au même titre qu’un autre. Il en va de même pour la zoophilie, thématique franchement mineure revenant souvent tel un repoussoir, qui n’est pas intrinsèquement une pratique traumatisante.

« Candidates au viol collectif »… Toute femme ayant été violée hurlerait de rire en lisant les associations trompeuses véhiculées par l’article, qui assimile les jeux pornos à d’authentiques tortures. Révisionnisme, quand tu nous tiens… D’ailleurs comme il a été fait remarqué, un certain nombre d’actrices pornos ont déjà été violées (y voir un lien de cause à effet est néanmoins très contestable ; le viol est présent dans tous milieux, toutes professions), l’hypothèse selon laquelle elles voudraient revivre leur viol ne tient pas. Il paraît plus simple et moins insultant pour elles de s’interroger du côté du catharsis liée à la simulation, l’image/sexualité. Voir même, de concevoir cette possibilité, plus fréquente qu'on ne le dit, qu'elles n'en aient pas été traumatisées. Notons juste que Sorente n’a pas tenu à poursuivre sa réflexion (?) sur le sujet.

Les gros traits, les phrases chocs et émotives semblent préférables. Parmi elles, une perle : « ne pas penser qu'un être humain, doté du même corps fragile que votre soeur ou votre mère, soit pénétré à la chaîne, saigne, s'effondre, soit marqué à vie, permet de mieux apprécier le spectacle ». Notre sœur ! notre mère ! La façon de nous prendre à parti est d’une finesse digne de Blanche fesse et les sept mains (autre must). Faire intervenir la petite famille et convoquer l’enfance permet de sentimentaliser et d’irrationnaliser un propos, on appelle cela l’hystérie. C’est d’ailleurs la rhétorique de tous les conservatismes : « Et si c’était votre petite sœur qui s’était faite écraser par un chauffard, vous seriez pas pour la peine de mort ? ». Si nos sœur et mères devenaient actrices pornos, suçaient des pines à la chaîne, berçaient en leur vagin des cars entiers de touristes serbes, nous serions les derniers à les en empêcher. Sous quel droit nous en autoriserions nous ? Les saignements et les évanouissements, dans le cas de Cookie ou le témoignage de Raffaëlla Anderson, nous appelons ça des accidents, dont le milieu pornographique n’a pas le monopole ; admettons qu’un artisan se coupe, personne ne s’indignera contre sa profession pour autant.

Autre pépite hilarante : « Qui a besoin d'elle en particulier quand il y en a tant d'autres ? Si elle meurt, à qui manquera-t-elle ? Qui portera son deuil ? Qui s'en inquiétera si elle disparaît ? Qui est-elle ? Elle n'est personne. » Une actrice porno n’a donc aucune vie en dehors de leur boulot ? Ni famille ni ami ? Actrice porno : serait-ce une espèce autarcique se développant à côté de l’humanité ? Selon Sorente et Mac Kinnon, oui : l’espèce des sous-femmes.

Et les hommes alors ? On en entend très peu parler, ils n’intéressent pas l’auteure, ils ne semblent rien ressentir de la « violence » des rapports sexuels. Nouveau parti pris douteux. Les mecs tous des salauds insensibles et les filles toutes des victimes (ce discours est-il sensé être une méconnaissance totale de la masculinité, ou au contraire des femmes?)! Un producteur nous éclaire : « En fait, les hommes doivent pouvoir agir comme des machines ». Forcément : ce sont des acteurs, tout est une question de technique, de mécanique. Il est du reste important de souligner que les acteurs pornos sont souvent moins bien traités que les actrices – notamment dans leur salaire.

Personne ne niera qu’il y a des abus dans le milieu pornographique. Appeler au renforcement des syndicats, à la surveillance des conditions de travail, paraît bien plus pertinent que les compulsions hystériques de Sorente. On pourrait gloser longtemps sur l’irrationalité rhétorique, sur l’insupportable moralisme, sur l’abject conservatisme, sur la mystique de l’horrible vérité dévoilée aux naïfs « bourreaux » que nous sommes (« Shoking truth », disent-elles…). Cet article est nul et non avenu. D’ailleurs, l’auteure s’en est rendu compte : elle a complètement (et très piteusement) mutilé son article après la salve de roquettes de Bazooka qu’elle s’est prise pour le faire devenir une pâle et circonspecte critique des dérives du « gonzo » (le porno hardcore ultraviolent)… C’en était fini des formules choc et des trémolos à la « J’accuse » sur les « candidates au viol collectif ». Dans un gigantesque mouvement d’autocensure de sa bêtise, Isabelle Sorrente a opéré des coupes sombres à toutes les lignes, tel un pornographe qui cache les scènes de saignement et d’évanouissement de ses actrices par un odieux montage… Qu’elle reste dans son bagne à elle : le puritanisme.
Par Atreides et Marquis de Contreculture

Pro-sectes

"S’il y a bien un sujet qui fait l’unanimité, du barbu onfrayiste à la rombière lefebvriste, c’est la dénonciation des sectes comme “mal absolu”.

Pourquoi tant d’acharnement ? Bien sûr, les sectes pompent tout le pognon de leurs “victimes” ; mais à défaut, celles-ci l’auraient de toute façon claqué dans d’autres âneries (Club Med, bars à hôtesses, dons à l’Arche de Zoé, Disneyland…)

Et puis d’ailleurs, comment définir une secte ? Le PC des années 50 était une secte ; l’Eglise des catacombes était une secte ; la franc-maçonnerie elle-même fut une secte, avant sa rotarysation.
Surtout, la condamnation du phénomène sectaire est trop consensuelle pour n’être pas suspecte. De quoi cette furie secticide est-elle le nom, comme dirait l’autre ? Ne s’agirait-il pas en fait, de la part de nos élites, d’une vague crainte de voir échapper à leur circuit économique des milliers de consommateurs potentiels (et respectables en tant que tels) ?
Sociaux-libéraux et libéraux-sociaux rivalisent d’arguments “dirimants” pour nous vanter la libre entreprise. Dans ces conditions, peut-on sérieusement s’en prendre aux sectes – qui ne font somme toute que privatiser un segment porteur : la spiritualité ? Ne les appelez plus jamais “gourous” : les patrons de sectes sont d’authentiques PDG, voire des winners-leaders dans leur branche !
Sur le plan intellectuel, que reproche-t-on donc à ces organisations, sinon de se constituer en sociétés parallèles, et par là-même de se soustraire au contrôle officiel des esprits ?
C’est pourquoi nous autres signataires de cet Appel, nous disons : notre cerveau est à nous !
Nous en revendiquons la libre disposition – c’est-à-dire, pour l’essentiel, le droit de décider librement qui nous bourrera le crâne.
Au nom de quoi devrait-on gober le baratin standard que nous servent les “autorités morales” autoproclamées de l’idéologie dominante – quand on peut avoir sa source de désinformation personnelle à travers n’importe quel mystagogue, escroc et fêlé sans doute, mais qu’au moins on a choisi ?"

Basile de Koch et Marc Cohen - Contre le sectarisme secticide

A la première lecture, ça paraît pas complètement con.

lundi 25 février 2008

X


[Pourtant Pamela n'était pas une fille facile. Dans le monde fantasmatique du rock et du sexe, elle s'était autoproclamée la reine. (Alienae libidinis esse maluit)]
Pour ceux qui ne l'auraient pas vue...

Fin de l'expo qui lève le voile sur l'Enfer de la BNF le 2 mars:
Romans illustrés de gravures du XVIIIème siècle, poésies libres, Genet, Apollinaire, Sade, Bataille, Louÿs, Guyotat, là où la langue est toute entière au service de la jouissance, estampes et tableaux érotiques, dessins de Cocteau et de Bellmer.

Casse-toi-pauvre-con


Sarkozy au salon de l'agriculture
envoyé par paola38

On aurait tort de croire que la réplique de Nicolas Sarkozy va lui coûter encore des points de popularité. Voilà au contraire qui va ressouder l'électorat de droite. Les populos, en effet, apprécieront follement cette réaction virile, macho, qui montre que "lui, au moins, il a des couilles" (leitmotiv des bouseux sur Sarko). Il ne se laisse pas marcher sur les pieds, ça change de la langue de bois, etc. D'autre part, l'abruti sarkozyste pourra également mesurer combien la presse est gauchisante, marxisante, anarchisante, à toujours vouloir s'en prendre au "président". Le côté "lynchage médiatique" fait mouiller la droite, toujours victimaire et enfoncée dans sa dialectique sado-maso depuis Pétain (on est méchants, aimez-nous, on est victimes, on est gentils). Le début d'un nouvel état de grâce pour le couillu et laid Sarkozy.

Stardust Memories


[Quand Pamela entra dans le bar, un rayon de lumière sexuelle apparut, elle se déhanchait de telle manière que chacun était tenté de se toucher les parties intimes. (Facta et dicta memorabilia)]

Sarkozy a annoncé que tous les enfants de CM2 se verront confier à partir de la rentrée 2008 la mémoire d’un des 11.000 enfants français victimes de la Shoah.
"Chaque enfant de CM2 devra connaître l’existence d’un enfant mort dans la Shoah". "Rien n’est plus intime que le nom et le prénom d’une personne, rien n’est plus émouvant pour un enfant que l’histoire d’un enfant de son âge", a-t-il ajouté, justifiant cette initiative par la nécessité de transmettre la mémoire de la Shoah aux jeunes générations.

En imposant une mémoire factice et théâtrale, pour de soi disant motifs d’éducation (voire sécuritaires), le gouvernement s’en prend aux enfants… Il y a peu, déjà ne voulait-il pas dépister et pister les troubles comportementaux des bébés pour traquer les supposés prédictifs de future délinquance.
Le parrainage d’enfants assassinés est tout aussi cohérent dans l’optique d’un contrôle de l’intime, d’un dressage mémoriel qui mélange législation, éducation, choix personnels et morale.
Imposer une identification à un enfant mort est une conception assez étonnante de la mémoire et de la psychologie.
La mémoire n’est pas inerte, elle se construit dans un maillage d’expériences et autour d’une multitude d’informations et ne peut certainement pas être dictée.
De nouveau, l’émotion et les effets (tragiques) devraient, donc, prendre la place de la réflexion personnelle et collective, pour empêcher une véritable quête d’intelligibilité, pour provoquer une déshistorisation, instrumentaliser les sentiments dans la confusion voulue de la sphère publique et privée…

dimanche 24 février 2008

Notice explicative

"Si tu reviens j'annule tout" - Nicolas S., à Cécilia (2008).

"Adieu donc ! Fi du plaisir que la crainte peut corrompre" - Rat des champs à Rat des villes (avant).

"Casse toi alors pauvre con" - Nicolas S., à un administré (2008).

"Maman !" - Adolf H., à sa maman (1891).


Qu'à la lecture de la présente, le quidam ne conclue pas que nous le considérons comme un fils de pute, un réceptacle au foutre sarkozyen, un cuistre, un bachibouzouk, un pauvre hère mal baisé, une minuscule chiure de mouche, un caca ambulant, un étendard pathétique de la médiocrité congénitale du brave travailleur, une pauvre quiche neurasthénique puant le résidu de miction postcoïtale, mais qu'au contraire il s'avance avec la sérénité du Sage dans les contrées de l'Inassouvi. Déstructurées phrases n'aime je pas Shoah. Voyelle, voyelle, consonne, voyelle, consonne. Notre projet, collectif, est donc animé par l'ambition, grosse, d'éclairer les masses, connes, de nos lanternes ; et ce sur une série de sujets aussi divers que dispars.


Soit !

Non, dit Pamela, je ne suis pas une fille facile ! Ce propos ad hoc nous indique mutatis mutandis qu'hic et nunc nihil propter (et obstat), car in medio stat virtus, donc tu quoque mi fili, oï.


ATTENTION ! Les propos tenus n'engagent que leurs auteurs respectifs, sauf si ces derniers refusent d'engager leur responsabilité ; dans ce cas précis, les propos tenus n'engagent personne.

PRECISION : SUR LE POINT GODWIN. La comparaison entre l'actualité et des faits historiques avérés peut être valablement utilisée dans le cadre d'une argumentation.


En vertu de quoi, attendu que nous autres, joyeux drilles et autres gais lurons dionysiaques, n'écoutons que la sueur cathartique qui suinte des parois en fleurs des anus adolescents, attendu que le procureur de la République a signalé fort à propos - que la liberté d'autrui étend la mienne à l'infini, attendu que jouissons sans entraves, nous en tirerons les conséquences qui s'imposent en nous retirant de la légalité coutumière bloguesque. En tant que vétérans de 14-18, nous exigeons plus de respect. Ce blog ergonomique vous proposera tout un panel fort alléchant - une occasion à saisir chers lecteurs en ce mois de février où il ne fait pas toujours bon vivre ; aussi pour vous, oui pour vous, nous nous proposons de réunir ici quelques unes des plumes les plus courrues de la Capitale pour vous distraire, instruire, gamahucher, pour deviser autour de sujets comme : les relations garçon-fille, la drogue, musique, bricolage, putasserie, la France tu l'aimes ou tu la quittes.


Pour vous être agréable, nous soutenons la dépénalisation du droit des affaires. Vous dites les terres ; pas un hectare, vous me conduisez à en dire un mot : foutre, en cul de préférence, cul que l'on aura, en eutre, préalablement branlé. Pas de phrase de conclusion.


Your Dog, Atreides, Van Doren, Marquis de Contreculture

Inauguration

Par la présente, nous déclarons ce blog collectif inauguré.