samedi 29 mars 2008

Let's Spent The Night Together


Complexe, intellectuellement stimulant, visuellement splendide, le film de Peter Greenaway s’intéresse à La ronde de nuit de Rembrandt, tableau représentant la milice d'Amsterdam. Fascinants personnages, sortant de l'ombre, sortant du temps, dans une tranquille pagaille... Ils ont leur vie propre, s'interpellent, se racontent des histoires...
Nous sommes en 1642, période d'apogée pour Rembrandt, période d'apogée pour la Hollande.L'illusion de la profondeur est donnée par des détails comme la hallebarde du lieutenant et par la succession des plans. Mais c'est l'atmosphère à la fois sombre et lumineuse dans laquelle baigne la scène qui donne au tableau son unité et sa véritable dimension. transfiguré par la magie du clair-obscur.
Tandis qu'il prépare son travail, le peintre découvre un complot criminel et décide au risque de tout perdre de le dénoncer dans sa toile. C’est une enquête romanesque de l'image que Greenaway déroule pour éclairer le mystère de cette toile énigmatique : Qui est la fillette dorée du second plan, perdue au milieu des soldats ? Que fait le tireur central ? Pourquoi son casque est-il orné d'une feuille de chêne ? Au bout d'un cheminement baroque et théâtral, la toile est dévoilée et les pièces du puzzles rassemblées. La pénombre picturale regorge de sombres histoires d'argent, de cul et de vengeance.
Eclairage à la bougie, clairs-obscurs, compositions frontales et costumes d'époque. De belles réussites de lumière et de couleurs: de la peinture, du sexe et du sang! C’est aussi le portrait d’un artiste jouisseur, hanté par une possible cécité, tendre et complice dans ses relations avec sa femme, avec les femmes.
La ronde de nuit compile à peu près toutes les figures de style habituelles de Greenaway : l’art comme révélateur d’un complot (Meurtre dans un jardin anglais en 1982), les obsessions sexuelles qui rongent les personnages (Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant en 1989) ou encore la théâtralité du décor (par la présence centrale d’un lit où les corps s’enchevêtrent) (The baby of Macon en 1993).

Greenaway fait un film à la fois intellectuel, dans sa composante énigmatique et en même temps totalement charnel. Mêlant inextricablement l’Art et l'urine, la spéculation et l’écoulement des fluides corporels, il réfléchit ainsi à la place de l’artiste dans la société, qui à travers l'image, la matière, la couleur s'occupe de concept, de politique et de philosophie. Sublimant le réel, l’Art agit comme une révélation, plus païenne que divine.
Greenaway invite le spectateur à un jeu de piste mental construit dans un échafaudage formel et plastique brillant.

vendredi 28 mars 2008

ἀνάθημα


« Toutes les bêtes à Bon Dieu du dérangeant, du subversif, de l’anticonsensuel et du politiquement incorrect sont aux postes de commande pour imposer la Culture comme consensus anticonsensuel, le dérangement comme routine artistique la subversion sous subventions, et la provocation en paquet-cadeau dans lequel toutes les bonnes causes médiatiques sont présentées comme des conquêtes radieuses mais aussi dangereuse de l’esprit. A chaque heure du jour et de la nuit les plus prosternés des employés de la Machine cordicolienne [l'Empire du Bien, des Bons Sentiments] font, de leur élocution vitrifiée l’apologie de la marginalité. Fonctionnaires de la récupération, rentiers de l’indignation démagogue, pamphlétaires salariés, imprécateurs dans le sens du vent, flagellateurs homologués, mutins en chambre, espions en pantoufles : ces forces d’occupation du centre adorent la marge comme leur miroir sans tain ; et ne cessent d’offrir à l’admiration du public des panégyriques de la marge qui sont essentiellement, bien sûr, des panégyriques du centre plein de marges. Occupant le centre ils tiennent à faire croire que l’insubordination y réside aussi. Sous cette couverture « frondeuse », ils peuvent continuer tranquillement leurs exactions mafieuses. Les bouffons les plus consentants se disent révolutionnaires sans être réfutés. Les plus sombres calotins de l’intelligentsia peuvent sans risque se prétendre les adversaires de ce « clergé intellectuel » dont ils tiennent leur peu d’apparence. Toutes les souris rugissent dans le soir de l’Histoire. A Cordicopolis, il est devenu banal de voir s’autoproclamer politiquement incorrect n’importe quel plumitif d’influence plus engoncé dans sa renommée de courtisan en papier mâché que les apparatchiks soviétiques époque. C’est à l’abri de ce label qu’ils continuent à s’occuper du marché et qu’ils calculent leurs intérêts. »
« Préface », Désaccord Parfait, Philippe Muray

jeudi 27 mars 2008

A cause des garçons


Dans la tradition et les conventions de l’histoire de l’Art, le corps féminin est appréhendé comme principal objet du désir, rarement celui de l’homme…
Paradoxalement les nus masculins sont très nombreux, le corps de l’homme étant le modèle académique par excellence. Et puis, il y a l’ adolescence, moment privilégié de l’évolution du corps, celui de l’androgynie et du trouble, et prétexte a l’idéalisation dans les représentation d’Apollon, d'Adonis ou de Cupidon.

« On a supposé que les sculpteurs grecs créaient des images idéales d’adolescents parce que les grecs affectionnaient la pédérastie. Cette idée est aussi absurde que d’affirmer que les artistes peignent des natures mortes parce qu’ils ont envie de copuler avec des coquillages ou parce qu’ils ont faim. »
La représentation de la beauté n’est pas uniquement l’expression du désir.

Cette beauté masculine occupe une place centrale dans l’Art occidental, depuis l’antiquité jusqu’à l’iconographie la plus contemporaine, en passant par toutes les périodes de l’histoire de l’Art.
La figure du bel adolescent fut longtemps réprimée tant par les hommes que par les femmes comme une beauté éphémère insaisissable qui leur serait interdite. Pourtant dans la peinture classique le nu féminin obéit à des critères d’idéal esthétique, il est rarement peint d’après nature, et la représentation des femmes prend sa source dans l’étude du corps d’adolescents.
Jusqu’au XIXème siècle, les nus féminins sont beaucoup moins nombreux que masculins, cette tendance s’inverse par la suite, la femme s’imposant comme sujet de prédilection en peinture, en sculpture ou en photographie, jusqu’à atteindre le statut d’ « objet sexuel » …
Toutefois, de tout temps l’histoire de l’Art regorge d’éphèbes débordant de sensualité et de charme, dont la nudité n’a jamais choqué. Il est courant de voir des hommes ou des adolescents dévêtus parmi des femmes habillées, tandis qu’une femme nue au milieu d’hommes habillés fait scandale (Le déjeuner sur l’herbe de Manet…)
A l’heure où la culture du corps masculin refait surface dans les magazines et où les publicitaires se montrent friands de garçons dénudés et imberbes regardons les représentations des belles figures d’adolescents, souvenirs de sa propre jeunesse ou de l’objet du désir…

mercredi 26 mars 2008

Exposition "Présumés Innocents" : tout ne finit pas bien, finalement



Le mercredi 26 mars 2008 j'écrivais cet article :


Exposition "Présumés Innocents" : tout finit bien

En décembre 2006, j'avais écrit cet article dans un forum oublié :


L'association familiale La mouette a porté plainte contre l'expo "Présumés innocents", variation sur l'enfance et son trouble, en l'accusant de pornographie. "Corruption de mineurs par exposition de documents portant atteinte à la dignité des enfants", "Diffusion d’images à caractère pédopornographique". C'était en 2000, c'était déjà débile, et ce n'est pas finit.

Un air bien connu me dira-ton, mais cette plainte là a le mérite d'accumuler tellement de maladresses qu'elle en devient supérieure, d'une bêtise des plus raffinées. Une sorte de balais-dans-le-culisme dans toute sa splendeur. Déjà, il y a le comique de sa mégalomanie: non content de brandir le voile de la censure, il fallait en plus qu'elle s'en prenne aux artistes les plus renommés de notre époque : Christian Boltanski, Nan Goldin, Mike Kelley, Annette Messager, Cindy Sherman, Gary Gross, Robert Mapplethorpe..... Sans doute la mouette se prenait-elle pour un aigle, ou pour tout autre créature surpuissante tirée de l'Apocalypse afin de pourfendre les ennemis du Bien. Autrement dit, pourfendre tous ceux qui osent représenter le sexe.
On pourrait admirer, bien sûr, la tentative David contre Goliath, mais ce serait oublier que la mouette a encore moins qu'une pierre: elle n'a même pas vu l'exposition. Ce qui n'est sans entraîner quelques bévues, voir cette plainte vis à vis d'une vidéo de Krystufek (dans laquelle elle se branle avec un concombre et se coud le sexe), qui paraît-il ne figurait pas dans "présumés innocents". Quand on s'attaque aux plus puissants, on prend un peu plus de précautions ; c'est une logique qui n'a pas semblé les effleurer...
La seule précaution de l'association, qui manifestement leur semblait suffisante, était de s'accompagner d'un père de famille ("c'est le peuple qui parle"), portant plainte en son nom et en ceux de ses enfants ("c'est l'innocence qui parle"), eux-mêmes n'ayant pas pu voir l'expo puisqu'elle était interdite aux mineurs. On se demande qui des deux, entre les artistes et le vieux con de père, manipule les enfants. Peut être cette situation est-elle d'ailleurs ce qui a pu arriver de mieux à
"Présumés innocents" : mieux qu'une publicité, une illustration du regard bisounours sur nos gosses, encore encombré de l'angélisme saint sulpicien dont le but n'est rien d'autre que de décider ce qui, chez les adultes, est pervers. Ou, comment faire d'eux et de leur soit-disant absence de sexualité un critère universel de montrabilité. Avec, toujours brandis malgré son abstraction et sa connotation hystérique, le concept de "dignité" -comme si un enfant en avait plus que tout autre être humain, comme si l'affirmation d'une vie sexuelle en était une atteinte. Je ne sais pas si le père s'en est rendu compte, mais il a arrêté les poursuites. Ca n'a pas empêché le juge de continuer l'affaire.

Cela fait 6 ans, et voilà, après 6 ans d'enquêtes (la limite n'est-elle pas de 4 ans?) que l'ancien directeur de la galerie, Henri Claude Cousseau, est mis en examen, accompagné des commissaires d'expositions. Il a dû avoir la malchance de tomber sur un juge psychotique qui voulait son scandale pédophile à lui, Don Quichotte moderne rêvant en sa solitude d'un petit moment de gloire; il est, dans tout le monde, le seul à remettre en cause ces œuvres. Au mépris des sommes dépensées et du temps perdu, pour la satisfaction du combat toujours plus actif contre la liberté d'expression, l'art contemporain, et le sexe.

L'affaire s'est finalement clôt par un non-lieu, l'exposition "Présumés innocents" est présumée innocente. La mouette l'a dans le cul. Puisse-t-elle l'y garder bien profond.

Eh bien en fait j'ai été mal informé. Un élan d'espoir, que sais-je. En fait c'est toujours le bordel, cette histoire.


jeudi 20 mars 2008

Différence-des-sexes

C 'est quand même bien fait le français :

* Un gars : c'est un jeune homme
* Une garce : c'est une pute
* Un courtisan : c'est un proche du roi
* Une courtisane : c'est une pute
* Un masseur : c'est un kiné
* Une masseuse : c'est une pute
* Un coureur : c'est un joggeur
* Une coureuse : c'est une pute
* Un professionnel : c'est un sportif de haut niveau
* Une professionnelle : c'est une pute
* Un homme sans moralité : c'est un politicien
* Une femme sans moralité : c'est une pute
* Un homme à femmes : c'est un séducteur
* Une femme à hommes : c'est une pute
* Un homme public : c'est un homme connu
* Une femme publique : c'est une pute
* Un homme facile : c'est un homme agréable à vivre
* Une femme facile : c'est une pute
* Un homme qui fait le trottoir : c'est un paveur
* Une femme qui fait le trottoir : c'est une pute

mercredi 19 mars 2008

Choc ! En vrai, Yelle est immonde !


Yelle - ITW MK2.com
envoyé par ownerz
Aïe aïe aïe... Elle est authentiquement dégueulasse.

J'en mouillerai presque


Bisou gay Maxxie ep1 Saison 2
envoyé par GayClic
C'est LA série à la mode... Regarder jusqu'à la fin pour l'apothéose.

Embroidery Trail

http://bienbienbien.net/2008/03/18/le-point-de-croix-revient-et-cest-un-rebelle-ou-un-geek/
Hype Embroidery.

Aïe, le clip de la chanson phare de Yelle est pourri !


Yelle Je veux te voir
Video
Envoyé par JoeLeMort sur wat.tv

C'est quand même bien dommage... Alors qu'on aurait imaginé un clip grandiose, voilà le pitoyable film que Yelle nous sert pour sa (très bonne) chanson.
Choré façon Lorie en fluo pour la première partie (de loin la plus merdique), puis intervention people nulle à chier du loser Vincent Desagnat (hyper pas drôle en plus) ; enfin boîte de nuit minable où dix figurants s'ébrouent mollement... C'est cheap. Je n'adhère pas du tout à l'accoutrement de Yelle, à sa coiffure, à ses grimaces et ses gesticulations, non, vraiment, c'est mauvais.

lundi 17 mars 2008

Pourquoi les filles ne pètent pas ?

Un petit chef d'oeuvre capable de faire hurler de rire un maniaco-dépressif, à voir ici.

Michel Houellebecq parodié



"Une fois nue, elle se mettait en levrette, tendant sa vulve et son anus parfaitement lubrifiés vers la bouche d'Hitkartoff. "continue, salope, excite moi", ricanait-il alors, en grignotant des Monacos de Belin. La pétasse répandait du champagne sur sa chatte et se branlait avec le goulot de la bouteille. L'ensemble, d'une grande vulgarité, était formidablement excitant. Malheureusement, Leonardo di Caprio, Edouard Balladur et Jésus apparaissaient au moment où elle s'autoenculait avec la hampe de la bouteille."

Parodie puisée dans "Le Degré suprême de la tendresse" d'Héléna Marienské - Editions Héloïse d'Ormesson.

En un mot comme en cent : LOL !

Riders on the storm



Noyées dans des nuages colorés, des silhouettes éphémères se dispersent dans des dédales imaginaires.
Le temps se suspend pour s’immerger dans la couleur, libre de toute contrainte. Dans une exploration permanente, le jeu de la pensée conjugue le pertinent à l’inattendu, la surprise à l’évidence. Pour accéder à la liberté, il faut sans cesse mettre en place de nouveaux dispositifs, s’ouvrir de nouveaux territoires, se mettre en danger. Tout ce monde d’image, entraîné dans un tourbillon insensé, pousse à la perte de conscience du réel. L’aventure de la liberté exige des épreuves tant physique que mentale.
Ce sentiment, en plus de son caractères intime, fait les instants plus palpitants, par la circulation de sensibilités diffuses, activé, ça et là, de mille manières à converger au delà des messages.

samedi 15 mars 2008

Sympathique florilège made in Dailymotion

Cela commence par ces propos choisis du sinistre Jospin :



Jospin reconnait le FN comme un parti normal et non raciste
envoyé par le_republicain


Puis, comme on aime taper sur les proies faciles, on jette un petit coup d'oeil à cette séquence de suicide médiatique de panaf



Débat Bertrand Delanoë / Françoise de Panafieu - Canal +
envoyé par OZAP-COM

On en a presque de la pitié pour elle, votre humble serviteur a même détourné le regard, de honte, au climax de cette prestation.
Toujours Panaf, qui se la joue "je perds mon temps à débattre avec Anne Hidalgo parce que je suis une figure de proue de la politique parisienne" - mais on la pardonne, parce qu'elle ne connaissait pas encore son score calamiteux du premier tour...


Françoise de Panafieu Anne hidalgo Mépris
envoyé par Coquetele
Sans oublier ce grand moment d'émotion Panaféenne, où la candidate malheureuse à la Marie de Paris revient sur le "tocard" qu'elle avait craché dans le dos de Delanoë. Ce qui est particulièrement comique, c'est qu'elle cherche à jouer les gros bras façon Sarkozy, pour qui "en politique il ne faut jamais s'excuser", et qu'elle en vient à convoquer la liberté d'expression pour justifier son insulte. Alors que nul n'a nié qu'elle avait effectivement la liberté de prononcer le "tocard" en question ! Mwahahahaha



Après quoi, un épisode de surplace oral made in Jean Sarkozy, qui use d'une rhétorique lourdingue, de phrases toutes faites aussi visibles qu'un éléphant à trois mètres dans un corridor et d'une langue de bois qui ferait passer les centristes pour des fous furieux radicaux. On dirait qu'il s'excuse presque d'être entré en politique. Il n'aurait pas tort, ce bouffon !


SCANDALES Jean Sarkozy invité de RTL (11 mars 2008)
envoyé par RODOLPHEPILAERT


Et puis, last but not least, une petite compilation de grands moments du Rachidadatisme, qui commence avec une altercation en deux temps entre la Télé Libre et les sbires de Rachida :


LaTéléLibre.fr » DATI EXPULSE LA TELE LIBRE
envoyé par personne44




PREMIER TOUR AU DATILAND
envoyé par Insomniak57


(je kiffe particulièrement la très jolie jeune fille qui intervient en premier dans cette dernière vidéo)

Restons dans le 7ème pour observer les talents d'oratrice de Rachida "elle est appelée par son prénom" Dati :



Rachida Dati entre deux tours
envoyé par Ahmed-Meguini


Pour finir avec le carvaval TF1 :



R. Dati, O. Besancenot, M. de Sarnez
envoyé par Ptite_Mule




R. Yade, O. Besancenot
envoyé par Ptite_Mule




O. Besancenot, M. de Sarnez, L. Fabius
envoyé par Ptite_Mule


Notez, je vous en prie :
- l'attitude conquérante et décalée de la très convaincue Marielle de Sarnez, qui tout en exhortant Sarkozy de tenir ses promesses de campagne, clame des discours sur la pauvreté et le pouvoir d'achat qui feraient frémir d'émotion Arlette Laguiller
- le ton indigné de l'UMP quand on leur dit qu'ils se sont pris une claque "il faut respecter les électeurs, le second tour n'a pas encore eu lieu !", décliné par Yade et Dati
- la pauvreté des recours rhétoriques de Rachida Dati, qui ânonne son fiel anti-"socialistes" avec autant de subtilité qu'un roquet (tiens d'ailleurs Fabius est de la partie, qui s'y connaît)

Bisous

vendredi 14 mars 2008

Poussière


Un conte. Le ciel aussi a ses bordels, finalement.

J’ai connu un astronome qui s’onanait en comptant les étoiles filantes et leur goût de prophétie. Mais elles étaient trop rapides, ses orgasmes étaient faussés.

Il lui restait les étoiles paresseuses, celles qui sécrètent de la poussière de leur queue, la poussière leurs larmes. Ces étoiles n’ont pas trouvé où prendre nid, leur peau se froisse, quel ravissement la douloureuse épuration, ce démembrement du non-fixe. Le désir à s’en effacer les parois (et toucher l’obscurité du trou, comme disait l’autre). L’amour a une odeur de gaz.

Fait 2008 : des jeunes groupes français écoutables émergent. Cat King, sans innover en rien, sans véritable style, a au moins le mérite de ne pas déféquer sur l'exigence de nos tympans, et les Shades, tout sodomisables qu'ils sont, ont enfin finit par sortir de leur répertoire quelques morceaux vraiment plaisants ; quant au très léger folk de Coming Soon, il nous charme de son adorable juvénilité, de la rigueur de son trompeur aspect scolaire.

mercredi 12 mars 2008

Les adolescents sont de plus en plus précoces, grands et gros

"Accélération de la croissance des enfants, puberté plus précoce et une augmentation de la taille moyenne des adultes sont observées depuis un siècle en Europe. A cela on ajoute une nouvelle tendance depuis les années 1980: le surpoids. Ce sont les conclusions d’une expertise collective de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

L'évolution de l'obésité connaît des variations d’un pays à l’autre, mais elle est «clairement en relation avec l’industrialisation et les changements associés des modes de vie», précise l’expertise «Croissance et puberté». Selon les experts, «à partir des années 1980, une tendance vers un alourdissement relatif semble refléter l’épidémie croissante d’obésité observée dans le monde occidental».

L’étude présente, entre autres, les interactions entre obésité et puberté: les filles qui sont en surpoids ont une puberté plus précoce que les filles minces. Leurs travaux mettent également en évidence un abaissement de l’âge des premières règles dans la plupart des pays occidentaux. Entre le milieu du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle, l’âge moyen est passé de 17 à 14 ans aux Etats-Unis et dans plusieurs pays d’Europe de l’Ouest. Il est actuellement de 12 ans en Italie, 12,6 ans en France et 13,5 ans en Allemagne.Une évolution «en concordance avec l’évolution des conditions de vie», et qui serait aussi «associée à l’élévation de l’indice de masse corporelle», selon les experts. «Les filles qui ont une puberté précoce sont plus souvent obèses que les filles qui ont une puberté tardive, alors que l’inverse est observé chez les garçons», indiquent-ils. En revanche, on ne sait pas, à ce stade, si c’est la surcharge pondérale qui conduit à une maturation sexuelle précoce, ou si au contraire, une maturation sexuelle précoce peut être responsable d’une prise de poids excessive.

L’expertise présente également les principales évolutions de la croissance: en France, la taille moyenne des adultes a augmenté de 1 à 2 cm par décennie entre 1960 et 1990, selon l’Inserm qui déplore l’absence de références plus récentes. Mais il apparaît aussi que cette tendance varie selon l'âge. Ainsi, pour la période 1880-1980, l’évolution de la taille par décennie est estimée à 1,5 cm pendant l’enfance, alors que les adolescents ont gagné 2,5 cm par décennie, sur la même période. Où l'on voit donc que si les enfants d'aujourd'ui sont plus grands qu'il y a 100 ans, les ados, eux, sont vraiment plus grands.

Actuellement, l’évolution de la taille à l’âge adulte «se ralentit ou est même stoppée dans certains pays européens comme en Belgique»."

Libération

lundi 10 mars 2008

Louise

(L'illustration n'a rien à voir avec rien, mais bon!^^)



Expo Louise Bourgeois au centre Pompidou. Jusqu’au 2 juin 2008



(Visite culturelle et atreidesque )



Ses Personnages, verticaux et longilignes indépendants mais multiples sont destinés à être vus en groupe, famille hétéroclite faite de matériaux divers et récupérés.

Ses sculptures explorent une grande variété de matières et de formats, mais qui ont en commun la récurrence de formes organiques, généralement lisses et sphériques, qui pourraient être des appendices sexuels ou bien issu d’un monde où ces références sexuelles seraient celle de l’enfance.

Les Tendres compulsions sont d’une cruauté paroxystique, regard acéré de l'artiste sur ses semblables et sur elle-même.
Les Extrêmes tensions, très grandes gravures, suggèrent la mort, le vieillissement, la servitude du corps, le malaise gagne, tant il est évident que les maux promis sont ceux de chacun. Et la leçon limpide. Qu'est-ce qui protège l'artiste de la disparition qui la guette comme une araignée?
Les traces de crayon, d'encre, de gouache, les dessins, les mots… La cire, le latex, le bois, le marbre, le bronze, les étoffes, le fer, les objets qui deviennent fétiches, autels, abris, reliques dans son univers ludique et torturé, avec une jouissance renouvelée de la forme et des formes qui donnent naissance à des idées, si funèbres ou tragiques soient-elles.
Les Chambres rouges , celle des parents et celle des enfants dégagent une intimité dérangeante.


Les oeuvres de Louise Bourgeois piquent comme des aiguilles armées de liens, dans des poupées-sortilèges reliées au fil de soi et évoquent des étrangetés scabreuses, des bizarreries surréalistes grotesques et vénéneuses, ses installations complexes s'apparentent à des chambres de torture. Des cellules qui cartographient son imaginaire, sa pensée, des prisons et des refuges, des cellules dans tous les sens du terme qui suggèrent la violence ou la claustrophobie.

vendredi 7 mars 2008

Dassault fait molester une journaliste

La bande-son, assez cauchemardesque, est à écouter ici.

mercredi 5 mars 2008

Splendeur de la gauche de gouvernement

Pour un billet de 1 €


"L'euro a offert aux Européens une monnaie forte et stable, qui simplifie aujourd'hui les échanges au sein de l'Union européenne. Certes, l'euro a également quelques inconvénients, en particulier lorsque le dollar atteint des records de faiblesse. Mais l'euro pose un autre problème, actuellement plus préoccupant. Sans vouloir relancer le débat sur la hausse des prix consécutive à l'introduction de la monnaie unique, les citoyens, à tort ou à raison, ont aujourd'hui le sentiment d'avoir perdu du pouvoir d'achat. L'euro court ainsi le risque d'apparaître, aux yeux des consommateurs, comme un bouc émissaire commode pour leurs difficultés quotidiennes.

Avec un billet de 20 ou de 50 francs en poche, le consommateur avait auparavant le sentiment de "posséder de l'argent". Avec l'équivalent en pièces de 1 ou 2 euros, le consommateur a inversement le sentiment d'"en avoir moins pour son argent". Lorsqu'on achète une baguette de pain avec un billet de 5 euros, on a ainsi le désagréable sentiment que la monnaie rendue en pièces de monnaie sur ce billet ne vaut pas grand-chose. Cette perception n'est pas bonne pour les consommateurs : elle participe du sentiment de dégradation de son pouvoir d'achat.
Ce problème pourrait être facilement surmonté avec l'introduction du billet de 1 euro, équivalent du mythique billet de 1 dollar aux Etats-Unis. Posséder des billets, même de 1 euro, donnerait en effet au consommateur le sentiment de "posséder de l'argent" et par conséquent du pouvoir d'achat. Loin d'être une simple mesure de portée symbolique, la création du billet de 1 euro pourrait ainsi avoir un réel impact psychologique sur les consommateurs. Elle aurait également des aspects pratiques : les billets sont beaucoup moins encombrants dans les poches et, contrairement aux pièces, ils peuvent être changés dans les bureaux de change. Le billet de 1 euro pourrait enfin donner un petit supplément d'âme à la monnaie unique. Car la monnaie est un "lieu de mémoire" : le "Mozart", le "Delacroix", le "Pascal"... chacun de ces billets revêtait un capital poétique et incarnait une époque. L'Europe ne pourrait-elle pas, elle aussi, voir ses figures de la pensée, des sciences et des arts incarnées sur ses billets ?

L'introduction du billet de 1 euro n'est pas un problème technique. Son coût de fabrication, estimé à environ 6 centimes, est plus que raisonnable. La création du billet de 1 euro est en réalité une question politique. A compter du 1er juillet, la France présidera pour six mois le Conseil européen. Notre pays peut promouvoir cette idée auprès de ses partenaires européens. Les pays ayant récemment rejoint l'Europe et dont le pouvoir d'achat est moins élevé pourraient être particulièrement sensibles à une telle mesure. En matière de consommation, les symboles comptent aussi."


Christophe Girard, adjoint au maire de Paris chargé de la culture.

Si ça, c'est pas lutter pour augmenter le pouvoir d'achat...