vendredi 14 mars 2008

Poussière


Un conte. Le ciel aussi a ses bordels, finalement.

J’ai connu un astronome qui s’onanait en comptant les étoiles filantes et leur goût de prophétie. Mais elles étaient trop rapides, ses orgasmes étaient faussés.

Il lui restait les étoiles paresseuses, celles qui sécrètent de la poussière de leur queue, la poussière leurs larmes. Ces étoiles n’ont pas trouvé où prendre nid, leur peau se froisse, quel ravissement la douloureuse épuration, ce démembrement du non-fixe. Le désir à s’en effacer les parois (et toucher l’obscurité du trou, comme disait l’autre). L’amour a une odeur de gaz.

Fait 2008 : des jeunes groupes français écoutables émergent. Cat King, sans innover en rien, sans véritable style, a au moins le mérite de ne pas déféquer sur l'exigence de nos tympans, et les Shades, tout sodomisables qu'ils sont, ont enfin finit par sortir de leur répertoire quelques morceaux vraiment plaisants ; quant au très léger folk de Coming Soon, il nous charme de son adorable juvénilité, de la rigueur de son trompeur aspect scolaire.

4 commentaires:

Antoine a dit…

Coming Soon je les ai découvert à la Maroquinerie il y a 2 mois, juste avant Michael J. Sheehy et surtout Okkervil River ! Et j'avoue que ça m'a beaucoup plu ! ;)

Jilian Essandre a dit…

Tu m'étonnes, Coming Soon, ce sont les fameux Antsy Pants sur la BO de Juno...

Antoine a dit…

Tu déconnes ?

Autre a dit…

Les machines désirantes ne sont pas célibataires, savoir et jouissance ne font qu'un.