lundi 14 avril 2008

Victime sacrificielle sur l'autel de l'ignorance à oeillères



Elle écrit mal.
Et putain, elle a pris du poids, encore.
Mais déverser sa peine pour en éteindre le flot est une pratique bien connue et qui fonctionne. Elle n'a pas la chance de pouvoir le faire en beauté, mais elle a celle de pouvoir le faire avec une certaine efficacité, par le biais d'un retentissement médiatique assez ridicule mais assez innocent.

Comme Picouli et Ruquier le soulignent sans trop s'en rendre compte, il s'agit de littérature consommable, purement catharsistique auctorialement comme lectoralement, sans grand intérêt donc mais surtout sans incidence.

Éric Naulleau pourrait difficilement s'en prendre à une proie plus facile pour se poser en grand critique sévère mais juste. Ce pitoyable histrion, qui va de lapsus en lapsus, qui utilise rhétorique au lieu de métaphorique, ou symbolique, ou que sais-je, de toute façon un adjectif de trois syllabes en -ique ça fera bien à l'écran, ce pitoyable histrion se montre une fois encore incapable de comprendre qu'il demeure et demeurera bloqué au stade de la critique qui considère que les meilleures d'entre elles sont les plus méchantes, et ainsi lance-t-il le peu de sa verve veule à l'assaut de la recherche de quelques piques sans originalité ni relief.

Ses arguments les plus évidents sont donc : vous êtes passée à la télé, cachez-vous ; je suis embarrassé par votre confession ; vous n'avez aucun goût dans le pathos. Reprochant en gros à cette femme le peu de réalisation qu'elle a réussi à obtenir et dont on voit mal qui jugerait utile (ou beau) de n'en pas profiter, (et lui de même, qui se fait un nom qu'il croit sûr de façon plutôt vile), ainsi que son style écoeurant de larmoyance, mais ça, on est assez d'accord, mais bon, qu'on le foute à la poubelle alors, c'est à cause de critiques littéraires attachés à ce répugnant regard superficiel sur le nouveau qui leur permet de vomir quelques mots trouvés au hasard dans le littré la veille de l'article, comme une raclure ergotante de la scène politique aux malheurs qui lui permettent de le déployer sous l'apparence de quelques complexes solutions, c'est à cause d'eux qu'on crie à la mort de la littérature et haro sur le moderne.

Laurence Boccolini en prend plein la gueule parce que monsieur pète les plombs, c'est la dernière goutte sur le gâteau, bah merde mec, va chier ton cake dans ta chambre, et ensuite va voir ce qu'on peut vraiment appeler littérature, peut-être que ça te consolera à défaut de te calmer ? Histoire que tu arrêtes de t'acharner sur ce qu'il n'est pas même besoin de décrier ? ah mais non, tu ne peux pas voir au-delà du médiocre. Ah mais non, c'est ton domaine. "L'AFFECT ET LA RAISON". "MORALE LITTÉRAIRE". Quand on est démocratique, on assume que les scènes collectives ne soient pas aristocratiques. Qu'elles servent aussi parfois à être soi, même si ce n'est pas brillant... Moulin à vide. Singe savant. Critique raté.


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